Suis-je masochiste? je l'ignore toujours.

Une des définitions du masochisme est l'accès au plaisir par la douleur. La sécrétion des endorphines étant nécessaire pour parvenir à la jouissance, voire au subspace...

Je ne me reconnais pas dans cette définition. Je souffre en permanence, tant physiquement que moralement. Ces douleurs sont mes compagnes de tous les moments. Pourquoi chercher à souffrir plus? Est-ce là que se situe mon masochisme?

Je prends la douleur infligée en séance BDSM comme un cadeau. Elle est pour moi un vecteur qui me permet d'oublier un moment toutes mes douleurs parasites. Cette douleur infligée, contrairement aux autres, je la maitrise, je l'apprivoise, je la gère. Elle est pour moi le chemin vers un lâcher-prise qui me permet de sublimer ma jouissance.

Cette douleur est une quête permanente, je cherche LA douleur qui me fera crier,qui me fera pleurer, qui me fera enfin m'oublier suffisamment pour être enfin totalement femme.

Paradoxe, toutes les douleurs ne sont pas acceptables. Certaines me bloquent totalement et sont néfastes à mon épanouissement.

Ce combat que je mène me demande énormément d'énergie. Il demande aussi à mon Homme beaucoup de compréhension, de patience, d'oubli de sa propre demande.
Je lui suis reconnaissante de son abnégation, de son amour suffisamment grand pour tolérer mes paradoxes.

Chaque coup qu'il me porte est un cadeau, chaque larme que je pourrai verser sera une libération, chaque soupir que je laisserai passer sera un don du ciel...

A toi mon homme, Maître de mes bonheurs futurs...