Je suis masochiste, je l'ai déjà dit, mais pas de tout...

Mes seins restent MA propriété. Je les prête, mais ne les donne pas. Je les utilise aussi, à mon envie, à mon désir de plaire à mon Homme.

Ils sont pour moi le symbole de la maternité avant toute autre chose. Don d'amour à mes enfants, martyrisés par leurs bouches avides, douloureux et tendus par l'abondance de lait, objets de cris et de larmes par les abcès et les engorgements.

Je les ai piercés par amour pour mon Homme, j'aime et j'en suis fière.
Je les orne de bijoux, il peut y suspendre des poids...

J'adore lorsqu'il leur donne des tapes, les faisant baller, j'aime y trouver la marque du martinet...

J'aime lorsqu'il les suce, les aspire, les mordille, les titille, des ondes m'envahissent, mes tétons absents se dressent...

J'aime y porter les pinces, par moi posées, en sentir la morsure progressive, la douleur diffuse s'installer dans le temps.

Mais trop pincés, trop fort, et tout s'efface, je deviens tigresse en furie.
Tirés, tenus en bouche par la chaine, et c'est l'enfer!
Aussi douces soient les autres caresses, celles-ci ne prendront pas le pas sur cet enfer, ne me mêneront pas au paradis.

Tout est question de dosage, de progression dans l'intensité, savoir lire dans un regard, savoir interpréter un geste, une dérobade...lorsque toute parole est interdite, lorsque tout geste est prohibé, seul reste le regard...

Rébellion? Non! Refus d'abandon? Non plus! Essayez de vous laisser aller avec une rage de dents, essayez de jouir en pleine crise d'appendicite...

Crise de conscience? Dérobade psychologique? Encore moins! Juste le retrait normal face à une douleur mal dosée, face à une posture mal imposée.

Simple maladresse, immédiatement pardonnée, mais surtout ensuite débattue par le dialogue, expliquée, raisonnée.

Le BDSM, consensuel, n'est pas à l'abri de de ces maladresses. Rien de bien méchant, nous ne sommes que des humains.

L'interruption d'une séance ne signifie pas le refus total d'une pratique, ni le souhait d'abandonner toute pratique. Ce n'est pas une catastrophe!

Qui peut prétendre tout connaitre de son/sa partenaire? Qui peut se vanter de ne jamais commettre d'erreur?

L'important est de savoir en parler, de "mettre à plat", et d'être plus prudents à l'avenir.

La vie est un chemin semé d'embûches, le BDSM aussi. Ces "accidents" de parcours nous permettent aussi de grandir, d'avancer. Ce ne sont pas des échecs, mais des atouts!